Ce texte est lu par Jean Perrin, fondateur du CNRS, en 1938, dans le petit jardin de l'institut du radium. Il se trouve toujours non loin de l'Institut de biologie physico-chimique, rue Pierre et Marie Curie. On le retrouve à 2'30" dans le montage Jean Perrin et la réalité moléculaire à l'occasion du 40e anniversaire de la découverte du radium lors de la semaine internationale contre le cancer.Particulièrement ému de prononcer ces paroles dans un coin de ce jardin qu'aimait Marie Curie [...] je veux simplement tirer un enseignement, et vous monter par leur exemple comment toute nouveauté vraiment utile à l'homme ne peut être obtenue que par la découverte des choses inconnues poursuivies sans aucun préoccupation utilitaire. Ce n'est pas en désirant lutter contre le cancer que Marie Curie et Pierre Curie ont fait leurs immortelles découvertes [...]. Ainsi en tout domaine, pour acquérir de la puissance, pour diminuer ces corvées qu'il ne faut pas confondre avec un travail noble, pour faire reculer la vieillesse et la mort elle-même, pour briser enfin le cadre étroit où notre destin semblait à jamais enfermé, nous devons faciliter la recherche scientifique désintéressée. Vous tous qui allez m'écouter par dizaine de milliers, vous qui me voyez sans que je vous voie, entendez mon appel, et contribuez par toute votre influence à faciliter cette recherche conquérante qui fera le bonheur et la liberté des hommes.
Cet extrait a été diffusé dans le cadre de l'émission La méthode scientifique, sur France Culture, avec Alain Fuchs : Quelle politique de la recherche en France ?
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